
Déterminées à attirer un maximum de monde dans leurs locaux, les cathédrales anglicanes [Église d’Angleterre] ont, en 2019, proposé au public un calendrier d’attractions estivales susceptible de plaire au plus grand nombre. La cathédrale de Manchester a organisé un festival du gin et du rhum. Un parcours de mini-golf a été construit en pleine cathédrale de Rochester au-dessus des dalles où des pèlerins sont venus prier dès le septième siècle, tandis que celle de Norwich a installé des montagnes russes en plein milieu du bâtiment. La cathédrale de Southwark a tenu un défilé de mode où des mannequins des deux sexes ont défilé dans des tenues qui n’avaient de modeste que la quantité de textile employé.
Mais la spiritualité était aussi au rendez-vous, comme en témoigne le programme « Émerveillement et Ravissement » proposé par la Cathédrale de Peterborough, qui enseignait comment utiliser « les traditions ancestrales du yoga pour exploiter la puissance de notre lien avec le monde naturel et la Terre Gaïa par Helena del Pino, prêtresse et praticienne créative du yoga.
Que les chrétiens qui s’alarmeraient de l’incursion de pratiques nouvel-âgeuses dans un haut-lieu du christianisme se rassurent : un « pur monothéisme », nommément l’islam, avait précédemment eu droit à son moment de gloire dans ce même lieu ainsi que dans les Cathédrales de Newcastle, de Southwark, et même à Saint Paul à Londres, avec la célébration de l’Iftar, fête ayant lieu lors du mois de Ramadan.
Beaucoup de gens – probablement étroits d’esprit ! – ont perçu l’organisation de ces activités dans des locaux censément consacrés à l’adoration et à l’enseignement chrétiens comme une souillure entachant la foi et comme une voie d’accès à des choses impures au sein de l’Église.
Cependant l’Évêque (anglican) de Norwich a prononcé un sermon depuis le sommet des montagnes russes, dans lequel il a affirmé que Dieu « [était] une attraction touristique. Dieu veut se rendre attrayant pour nous afin que nous nous amusions ainsi que le monde qui nous entoure, et c’est la raison d’être de ces glorieuses montagnes russes ».
Le Dr Gavin Ashenden, de l’association Anglican Unscripted (Expression Libre Anglicane) a critiqué cette manière de pensée dans laquelle il a perçu « des positions théologiques très appauvries » de la part du clergé de la cathédrale. Il a dit : « La compréhension de Dieu, de la personne de Jésus, du Royaume, telle que démontrée par le clergé anglican, est à mille lieues du christianisme radical et traditionnel, qui prend le mal au sérieux, croit au Ciel comme à l’enfer, et sait quel besoin les gens ont de naître de nouveau et de connaître le Salut. Confrontée au défi de convertir ou d’être convertie, l’Église d’Angleterre semble être désireuse de céder aux goûts et préoccupations des perdus qu’elle a reçu l’appel de sauver. Mais du fait qu’elle ne croit peut-être plus au Ciel non plus qu’à l’enfer, ni au salut et au jugement, elle s’est peut-être dégradée elle-même pour n’être plus qu’une source de spiritualité distrayante et divertissante, plutôt qu’elle n’est capable de soigner les âmes malades. C’est peut-être bien de la religion, mais qui n’a rien à voir avec celle que Jésus connaissait, enseignait, a mandatée ou reconnaît ».
À l’encontre de cette critique, le magazine « Christian Today » (Chrétien Aujourd’hui) a chanté les louanges de ce projet, faisant que « c’[était] précisément en changeant la perception que les gens ont d’une Église que les chrétiens progresseront dans leur mission du monde. Des montagnes russes et un parcours de golf miniature sont de bons moyens d’accueillir des gens de tous horizons ethniques, sociaux et culturels quelle que soit leur identité et cela leur montre que les lieux d’adoration, pas plus que notre foi, ne sont réservés à des élites composées de saints. Œuvrer pour démocratiser les cathédrales, les églises et tout espace consacré à la foi chrétienne, c’est exactement ce que l’Église doit faire en vivant l’appel d’accueillir quiconque, quel que soit son parcours de vie ».
Cela sonne comme une reformulation du programme d’inclusivité et de diversité qui semble être la religion actuellement au goût du jour en Grande-Bretagne et qui est adopté par une grande partie de l’Église d’Angleterre, en lieu et place de l’authentique message de l’Évangile. Ce que cela implique, c’est que la foi, comme spécifié dans les passages que nous avons mis en caractères gras ci-dessus, ce n’est pas pour « une élite de saints, mais pour des gens de tout parcours ».
L’idée fondamentale du christianisme « inclusif » (visant à faire accueil à tous) c’est qu’il n’y a pas d’exclus dans la famille de Dieu et qu’il ne doit y avoir aucune séparation quels que soient la race, la religion, le mode de vie et l’identité sexuelle. Gal 3.28 est le texte à l’appui de cette manière de voir les choses : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ ».
Alors bien sûr, la foi n’exclut personne, quelle que soit l’origine ethnique, la classe sociale, le sexe. Cependant, il faut tenir compte de l’expression-clef dans ce verset : « en Jésus-Christ ». La foi salutaire n’est accessible qu’à ceux qui ont été appelés au nom du Seigneur Jésus.
L’article de Christian Today évoque une « élite sainte », expression qu’il emploie péjorativement, mais un véritable lieu d’adoration est composé de gens qui sont sauvés et qui sont sanctifiés par la foi en Jésus-Christ, lesquels sont désignés par Paul comme étant les élus de Dieu (Colossiens 3.12). Les élus sont soit hommes, soit femmes, et peuvent venir de tout groupe ethnique et de n’importe quelle classe sociale, mais ils ont tous ceci en commun, c’est qu’ils en appellent au Seigneur Jésus pour le salut et la repentance pour croire à l’Évangile avant que d’être acceptés par Dieu. Les cathédrales et autres enceintes d’églises (dits « lieux-saints ») n’étaient pas disponibles du temps des Apôtres, dans le Livre des Actes, et cependant l’Évangile a réussi à pénétrer toutes les strates de la société moyennant la prédication de la parole de maison en maison et dans les lieux publics. Le mot grec « ekklesia », traduit par « église » dans le Nouveau Testament, signifie en fait « ceux appelés au-dehors », en d’autres termes ceux qui ont été appelés à sortir du monde, lequel encourt le jugement de Dieu, et qui sont entrés dans le Royaume de Dieu, où se trouve au contraire le Salut. En d’autres termes, il s’agit d’un groupe d’individus et non pas d’un bâtiment non plus que d’une organisation.
Que ce groupe se rassemble dans un lieu spécialement affecté à cette fin – ce qui n’était pas le cas dans le Livre des Actes – ou dans une maison, ou encore en secret dans les cas de persécution, cela n’est pas bien important aux yeux de Dieu. On a du mal à saisir en quoi faire du mini-golf dans une cathédrale ou connaître les frissons
des montagnes russes en ce même lieu est susceptible de rapprocher quiconque de Dieu ou de le rendre plus saint. À moins qu’ils n’entendent le message de l’Évangile et n’y souscrivent, les gens ne seront pas plus proches de Dieu d’un millimètre.
Devant Dieu, il n’y a, somme toute, que deux catégories d’individus : ceux qui sont sauvés, et puis les autres. Peu importe d’où nous venons, ce qui est crucial, c’est là où nous allons. Tant que nous sommes en vie sur la surface du globe, nous devons prendre la décision qui décidera de notre lieu de résidence éternelle, dans le monde à venir, en recevant l’Évangile du Salut par le truchement de la foi en Jésus-Christ.
Apocalypse 21 nous évoque la destinée des élus et la destinée des perdus. Il parle de la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, où Dieu réside avec Son peuple : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » …« Ce passage évoque aussi ce qui est en-dehors de la ville : Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort ». Apocalypse 21.8
Jésus a parlé des deux chemins qui s’ouvrent à nous : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là ». Matthieu 7.13-14.
L’église dont nous sommes témoins aujourd’hui nous ouvre une voie qui suit le chemin spacieux, acceptant quiconque sans conditions, quelle que soit sa religion ou son mode de vie. Elle rejette ou choisit d’omettre les paroles de Jésus : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » en prêchant un message interconfessionnel selon lequel toutes les religions sont acceptables devant Dieu. Seul, Jésus offre un salut éternel et il importe peu, devant Lui, de savoir si les fidèles d’autres confessions sont sincères ou dévoués à leur foi ; ce n’est qu’en recevant l’Évangile, qu’ils peuvent être sauvés en se repentant de leurs péchés.
Le christianisme inclusif prévalent de nos jours approuve également tous les types de relations sexuelles concurrents du mariage pris dans le sens de l’union d’un homme et d’une femme, comme l’enseigne formellement la Bible. Il ignore l’admonition de Paul aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. ». (1 Corinthiens 6.9-10).
Notons bien que Paul parle de ceux qui avaient été comme cela. Il n’y a pas plus inclusif que le message de l’Évangile en ce sens qu’on peut venir à Christ quand bien même on aurait commis tous les péchés dénoncés par le saint Livre. En conséquence, il n’y a ni barrière ethnique, sociale, ou sexuelle s’opposant à ce qu’on vienne à Christ. Mais il n’est jamais question de persévérer dans toutes ces choses ! Elles font partie de notre passé, non pas de notre présent, parce que nous avons été lavés de nos péchés dans le sang de Jésus. Les premières paroles de Jésus telles que rapportées dans l’Évangile de Marc sont : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est
proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle . (Marc 1.15). La repentance, c’est se détourner de ces choses qui nous souillent dans nos vies et nous séparent du Dieu vivant et saint. Le problème que présente le christianisme inclusif contemporain est que tous sont acceptés même s’ils poursuivent dans les voies qui les souillent, y compris la pratique de l’homosexualité.
Il existe bel et bien une propitiation pour les péchés commis après être venu à Christ. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. 1 Jean 1.9 Néanmoins, nous ne devons pas continuer dans un mode de vie que Dieu appelle pécheur.
Nous voyons aussi que les cathédrales n’hésitent pas à faire accueil à d’autres religions comme étant d’une valeur égale à celle du christianisme, leur permettant d’utiliser leurs locaux pour l’enseignement comme pour l’adoration. C’est bien ce qui s’est produit avec les cérémonies musulmanes ayant lieu dans des cathédrales, mais aussi avec le programme de Peterborough conduit par une prêtresse et praticienne du yoga.
D’une certaine manière, cela évoque les rencontres « Ensemble avec Marie », lesquelles ont lieu dans les Églises catholiques y compris le Sacré-Cœur, comme en 2018. Rappelant que « Marie est la seule femme à être citée par son nom dans le Coran, à 34 reprises » ; une sourate entière lui [étant] dédiée », l’association Efesia part de l’intention – louable ! – d’instaurer des rapports pacifiques. Mais elle semble, somme toute, se préoccuper plus d’engendrer une « culture de la rencontre » que de la propagation de la foi qui sauve. Le site explique :« Pour les Musulmans comme pour les Chrétiens, Marie (Mariam) a reçu de l’ange Gabriel (Jibril) l’annonce de la naissance miraculeuse de son fils, Jésus.
Marie est aimée d’une manière particulière par de nombreux croyants Musulmans et Chrétiens. Elle fait l’objet d’un grand respect populaire. Des sanctuaires dédiés à Marie dans le monde sont visités par des Chrétiens comme par des Musulmans. Leur amour pour Marie est un vecteur de rassemblement entre les croyants Musulmans et Chrétiens. La proximité des deux récits de l’Annonciation dans l’Évangile et dans le Coran est le point de départ de la rencontre “Ensemble avec Marie ».
Elle réunit des Chrétiens et des Musulmans de tous horizons, désirant participer à la construction d’une civilisation fondée sur l’Amour et la Paix, dans le respect de l’identité de chacun ».
Critiquant des jeunes intégristes venus perturber les réunions à Lyon comme au Sacré-Cœur, Gérard Testard avait en 2018 dit, dans le journal La Croix, leur prétention à « posséder la « vérité objective ». « Pour eux, toute personne qui souhaite dialoguer est relativiste. Les musulmans, il faut les convertir, point », soupire-t-il » (quotidien La Croix, 07/05/2018).
Si nous ne saurions approuver la dévotion mariale de ces jeunes gens, ni leur vision de l’Évangile, ils semblent plus se préoccuper de la destinée éternelle des âmes que d’un dialogue bien peu profitable à ceux qui ne suivront pas Christ, quand bien même certains estiment cela regrettable.
L’islam s’inscrit en faux contre les vérités fondamentales renfermées dans la Bible, en particulier la nature du Seigneur Jésus en tant que Fils de Dieu et Sa mort à la croix suivie de Sa résurrection. L’islam est le principal persécuteur des chrétiens dans le monde. Tandis que les chrétiens vivant dans des pays à majorité musulmane doivent faire face au harcèlement, à la persécution et à la mort pour leur foi, les chefs de l’Église occidentale tendent la main aux musulmans en disant des prières à Allah dans les Églises chrétiennes.
Le yoga contredit l’enseignement de la Bible et notre compréhension de notre personne et de la nature de Dieu. Les enseignants du yoga affirment que Dieu réside en nous, ce qui fait de nous de petits dieux. L’objectif du yoga est de parvenir à découvrir le dieu qui est en nous. Swami Muktananda affirme : « Le seul chemin pour s’en sortir est le chemin qui mène à l’intérieur. Agenouillez-vous devant votre soi. Honorez et adorez votre propre être. Dieu réside en vous comme étant Vous ». Marylin Ferguson a écrit dans le Journal du Yoga : « Le mythe du Sauveur « du dehors » est en voie d’être supplanté par celui du héros « en dedans », son expression ultime étant la découverte du divin en nous… D’une manière très réelle, nous sommes les uns les autres ».
La Bible nous enseigne que « le bien » n’habite pas en nous, mais plutôt une nature pécheresse (Romains 3.9-26), et qu’il nous faut le Sauveur, Jésus-Christ, pour nous en libérer. Il est bel et bien venu de « là-bas », du Ciel, pour nous délivrer de la puissance du mal (Satan) et prendre sur Lui, à la crucifixion, la punition que méritaient nos péchés afin que nous puissions recevoir le salut éternel (Philippiens 2.5-11).
Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres… Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (Éphésiens 2,1-10).
Il est grand temps que l’Église d’Angleterre reconsacre ses bâtiments exclusivement à l’adoration chrétienne et transmette ce message au monde, évangélisant les gens autour du bâtiment ecclésiastique sans attendre que les gens y rentrent. C’est le seul message qui peut apporter le salut dans ce monde perdu et désespéré. Comme nous voyons s’approcher le jour du Retour du Seigneur, faisons connaître autour de nous la vérité selon laquelle « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ».
(1 Corinthiens 15.3-4).